Aujourd’hui je teste un format un peu plus long pour la newsletter où on va explorer ensemble 5 concepts pour bien débuter un apprentissage 😁✌️
Imiter avant d’innover:
La dernière fois, une collègue m'a demandé ce que je ferai si je voulais améliorer mon cardio en sport. N’étant pas compétent dans ce domaine là je lui ai répondu que je chercherai quelqu’un sur youtube qui est compétent dans ce domaine, je prendrai une vidéo avec un programme gratuit et je commencerai à l’appliquer.
C’est du bon sens mais:
1. La plupart des gens ne le font pas
2. On peut aller très loin en utilisant du bon sens pendant suffisamment longtemps.
Lorsqu’on veut apprendre quelque chose on veut imiter avant d’innover.
On veut trouver quelqu’un qui a déjà obtenu les résultats qu’on veut obtenir puis répliquer ce qu’il fait. On a pas besoin de réinventer la roue, on a pas besoin de changer ce qu’il a fait tant qu’on a pas obtenu ses résultats ou les résultats qu’il promet, juste de poser le cerveau et d’exécuter.
La difficulté se trouve dans le fait de trouver la bonne personne à imiter. Je recherche personnellement pour diverses raisons qu’on ne détaillera pas ici plusieurs caractéristiques chez la personne:
-Personne pas exceptionnellement douée au départ
-Personne qui ne fait pas partie des 1% ou 0.1% les plus travailleuses
-Personne qui a déjà accompagné plusieurs personnes à obtenir le résultat qu’on souhaite obtenir.
-Alignement de mes intérêts avec ses intérêts.
Commencer rapidement
Implémenter rapidement un système sous-optimal qu'on améliorera grâce à nos recherches futures et nos retours d’expérience est souvent beaucoup plus efficace et efficient que d’attendre d’avoir un plan parfait.
On a besoin en théorie du minimum d’informations qui rendra la pratique effective pour démarrer de manière optimale. On a pas besoin de beaucoup d’informations généralement pour se lancer et commencer à progresser.
Si on a bien choisi la personne qu’on va imiter entre 1 et 5 vidéos sur le sujet devrait nous permettre de bien démarrer.
Lorsqu’on dépasse les 5 c’est généralement qu’on ne regarde soit pas la bonne personne, soit qu’on procrastine en se donnant l’illusion qu’on apprend alors que cela ne sert plus à grand-chose.
Un défaut assez répandu lorsqu’on commence à se servir d’internet pour apprendre c’est de consommer trop de théorie et de pas assez actionner. Ce qui m’a personnellement aidé pour surmonter ça a été de m’interdire de faire de la théorie tant que je ne faisais pas déjà de la pratique.
Ce n’est pas l’idéal mais ça peut permettre temporairement de se débloquer.
Investir dans la perte
Investir dans la perte est un concept de Josh Waitzkin qui est quelqu’un qui a atteint un très haut niveau de maîtrise dans plusieurs domaines au cours de sa vie. Jeune prodige aux échecs, il est ensuite devenu champion du monde d’art martial lorsqu’il était adulte.
Investir dans la perte c’est perdre pour gagner, c’est sacrifier des gains à court terme pour rafler la mise à long terme.
C’est abandonner des stratégies qui maintiennent notre niveau à court terme mais limitent notre progression à long terme pour acquérir des stratégies qui vont réduire notre niveau à court terme pour augmenter le niveau maximal qu’on pourra atteindre.
Prenons un exemple pour rendre ça plus concret. Admettons qu’un grimpeur puissant utilise sa force pour combler des lacunes techniques.
S’il arrête de s’entraîner en force, il va perdre en niveau et n’arrivera plus à grimper des voies qu’il arrivait à monter jusqu’alors. Il n’aura pas d’autres choix pour combler ses lacunes techniques que d’améliorer sa technique car il n’aura tout simplement plus la force pour bourriner.
Son niveau à court terme va baisser mais éventuellement grâce à la pratique il finira par réussir à revenir au niveau où il était avant d’abandonner la force. A ce moment là s’il reprend l’entraînement en force, le niveau potentiel qu’il pourra atteindre aura augmenté considérablement. Il aura réalisé un investissement dans la perte.
Ce concept d’investissement dans la perte est très important à comprendre si on veut apprendre grâce à internet et qu’on vient du système scolaire classique.
A l’école la plupart des stratégies qu’on utilise vont avoir pour but d’augmenter nos connaissances et compétences pour être prêt le jour du test. On se fiche bien souvent de tout oublier le jour suivant.
Ces stratégies ne servent pas à grand-chose pour se souvenir et savoir faire à long terme. Ça ne sert à rien quasiment dans la vraie vie de bachoter pour être prêt un jour dans l’année et tout oublier ensuite.
Lorsqu’on va commencer à apprendre pour se souvenir et savoir faire à long terme on va devoir abandonner les stratégies qui nous ont servis dans le système scolaire pour de nouvelles qui seront vraiment efficaces pour acquérir des connaissances et monter en compétence.
Autrement dit, on va devoir arrêter de mémoriser pour créer, appliquer et enseigner mais cela sera probablement le sujet d’une autre édition de cette newsletter.
S’interdire de se dire qu’on est nul avant d’avoir essayé au moins 1000 fois
Il y a un an et demi j’ai appris à faire du monocycle. Lors d’une de mes sessions d’entraînement je me suis filmé pendant 10 minutes et j’ai compté le nombre de fois où j’ai essayé/échoué. J’ai ensuite fait un calcul pour estimer combien de fois j’étais tombé pour arriver à faire le tour de mon quartier.
Je suis ainsi tombé plus de 1000 pour faire le tour de mon quartier.
Faire du monocycle est une compétence qui a peu d’utilité mais cela reste néanmoins une compétence. Il n’est donc pas déraisonnable de se dire que n’importe quelle autre compétence me prendra environ autant de tentatives pour l’acquérir.
La leçon que j' ai tirée de cette expérience a été de m’interdire de me dire que je suis mauvais ou nul avant d’avoir essayé au moins 1000 fois.
Déjà dire qu’on est nul c’est tout simplement faux dès lors qu’on a essayé au moins une fois car nul c’est 0.
Ensuite, quand j’ai appris à faire du monocycle, une des choses qui a fait que j’avais réussi c’est qu’à la 20ème, 100ème ou 500 ème tentative je ne me suis pas dis que j’étais nul ou mauvais. Je n’ai pas abandonné pour ranger mon monocycle au garage. J’ai ramassé mon monocycle, j’ai reposé mes fesses dessus et j’ai réessayé.
Maintenant quand je trouve que je ne suis pas encore au niveau je repense à ça et au fait que je suis encore loin de la barre des 1000 tentatives.
C’est impossible d’être mauvais dans un domaine où on a essayé 1000 fois en cherchant à rendre chaque tentative un peu meilleure que la précédente.
Être prêt à persévérer pendant 10 ans
Bien débuter un apprentissage c’est aussi beaucoup bien choisir son apprentissage et surtout bien choisir quels apprentissages ne pas débuter.
Un des points communs dans mes apprentissages/projets qui ont réussis a été l’horizon de temps pendant lequel j’étais prêt à persévérer malgré l’absence de résultats.
Une des idées qui m’a été le plus utile était celle d’être prêt à persévérer pendant 10 ans peu importe les résultats que j’obtiendrai. Ça m'a aidé en musculation, ça m’a aidé pour développer mon compte twitter et ça va m’aider pour mes futurs apprentissages.
C’est impossible de ne pas avoir de résultats dans un domaine où on est prêt à persévérer pendant dix ans.
La difficulté ici est de trouver un apprentissage, un projet qui fait suffisamment sens pour nous pour qu’on soit prêt à le faire pendant un laps de temps aussi long.
Voilà, c’est la fin de cette édition de la newsletter qui est je crois la plus longue pour le moment aha. La prochaine devrait (normalement) être plus concise. J
J’espère qu’elle aura pu t’apporter quelque chose. Si jamais tu souhaites échanger par rapport à elle ou autre chose, n’hésite pas à me contacter à cette adresse email adrienmeluc5@gmail.com ou sur twitter @AdrienMeluc ce sera avec grand plaisir que je te répondrai 😁
Prends soin de toi comme de quelqu’un que tu es responsable d’aider,
Adrien